Driss Chouika
Dans l’histoire des entreprises publiques au Maroc, Laraichi aura battu tous les records en matière de mauvaise gestion : 1 – Record d’absentéisme. Il se rend rarement à son bureau. Le traitement des dossiers et les signatures des documents ont lieu chez lui ! 2 – Records dans le remplacement des responsables des départements et services sensibles de la SNRT. Des dizaines de personnes défilent sans cesse, et sans laisser de traces, à la tête des départements et services de Production, la Fiction, les Variétés, la Programmation, l’Antenne… 3 – Record absolu dans le nombre de Directions. Aucune entreprise publique, même les plus tentaculaires et les plus productives, n’a jamais atteint le nombre ahurissant des directions de la SNRT ! Un énorme gaspillage ! 4 – Record dans la production d’émissions indiffusables. Des centaines d’heures de programmes, jugés indiffusables par le service du PAD, encombrent la vidéothèque (émissions, téléfilms, feuilletons, séries, reportages…), car ils sont confiés à des amateurs sans aucune compétence professionnelle, alors que les professionnels les plus compétents et expérimentés sont, purement et simplement, délibérément marginalisés ! Là aussi, un énorme gaspillage de l’argent public. Et, comme il y a des vérités qu’il est toujours bon de répéter, cela est le résultat d’une gestion basée sur le copinage, le clientélisme et la corruption. 5 – Record dans le non respect du Cahier des Charges et de la réglementation en vigueur en matière de gestion des entreprises publiques, érigeant la corruption, le clientélisme, le favoritisme et le népotisme en système officiel de gestion. 6 – Record dans la corruption de journaux et « l’achat » de journalistes, dans le but bien entendu de limiter les critiques. 7 – Record dans le renouvellement des équipements. Des commandes viennent grossir chaque année des services déjà suréquipés par des matériels et machines souvent non utilisés quand ils ne sont pas, tout simplement, offerts gracieusement à des sociétés privées « amies » !.. En conclusion : Les 7% de marocains qui regardent encore les télévisions nationales auront tout ce 20ème ramadan du règne de Faiçal LARAICH pour se rendre compte, s’ils en ont encore besoin, de l’ancrage définitif des chaînes nationales dans le plus haut degré de la médiocrité, ainsi que l’officialisation d’une politique de gestion basée sur la corruption, le clientélisme, le favoritisme, le népotisme et l’abus de pouvoir, en flagrante contradiction avec l’un des principes fondamentaux de la constitution qui impose clairement, à toutes les entreprises publiques, la nécessité de l’application d’une politique de bonne gouvernance basée sur une gestion démocratique et participative.
Si LARAICHI aura été ainsi, parmi l’ensemble des responsables des établissements publics, le recordman absolu de la longévité dans la mauvaise gestion flagrante (bientôt 19 ans) d’une entreprise publique ! QUI PEUT DIRE MIEUX ? Ce qu’on attend pour mettre fin à cet état maladif alarmant des choses ? Je me le demande, comme vous, depuis des années !